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SO... Le Journal du Chat aux 14 vies qui se prenait pour Marilyn Monroe

7 septembre 2015

Sans fard

31310

On se retrouve Ici sans fard

ps : C'est pas un adieu ni un au revoir. C'est juste que. Que... Pffft j'arrive pas à trouver les mots. Je savais que ça serait difficile... mais ici j'ai l'impression que je n'apporte plus trop rien et que ma vie est devenue somme toute assez banale. Dans cette maison que nous avons partagée j'ai puisé beaucoup de force, de réconfort depuis presque 10 ans. La virtualité, quand on la gère avec sincérité et émotion, est aussi marquante que la vraie vie en fait.
Merci pour votre fidélité. Vos commentaires. Vos petits mots en off. Vos regards tout en bienveillance. Tout ceci dont j'ai manqué enfant et que, quoi qu'on en dise, même si résilience il y a, on ne guérit jamais complètement. Mais vous avez été là et m'avez remise debout. En me lisant. Vous avez bien bossé. Vous pouvez être fiers/fières de vous.

Alors maintenant je peux avancer sans fard.
Allez oh les coeurs.
On remet les couleurs et on avance.

instagram

Kiss kiss 

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1 septembre 2015

#çacestfait

Je me souviendrai de la tension palpable de mon aînée,
dans cette nouvelle cour d'école,
sans ses deux meilleures amies,
bêtement sectorisées ailleurs.

Je me souviendrai de son impatience à nous voir partir,
histoire de prendre en mains la situation,
sans nous, comme une grande qu'elle est,
dans cette nouvelle école où elle se retrouve "petite"
parmi les grands.

Je me souviendrai de ses doigts qui tortillaient
les lanières des bretelles de son nouveau cartable,
ouvraient-fermaient le dernier bouton de sa veste en jeans,
des pansements achetés en urgence à la pharmacie du coin
(shame on you parents qui avons tenté les nouvelles chaussures
un jour de rentrée
).

Je me souviendrai aussi du silence religieux qui s'est fait
quand la maîtresse a demandé aux enfants de se mettre en rang
et qu'ils ont défilé devant nous, les parents, pour rejoindre leur classe au 1er étage.
Et du feu vert de la maîtresse qui nous autorise à les suivre.

Je me souviendrai du sourire radieux de ma seconde en terre connue.
Avec ses copines.
Dans son école.
Accueillie par les maîtresses de sa soeur l'année dernière.

Y a rentrée et Rentrée.

Quant à ma mauvaise nuit,
j'espère que la suivante va vite l'effacer.

Et vous c'était comment ?

25 août 2015

Et puis Paris

Les pluies diluviennes ont cessé.
Giboulées de mars en septembre. Pourquoi pas ?
Appréhender Paris à nouveau.
Mon léger hâle resistera-t-il à la Rentrée ?
Se souvenir de ce bel été qui aussi bien dans le sud qu'à l'ouest a tenu ses promesses.
Et le soleil aussi
(ceci expliquant cela sans doute en grande partie).

*****

Petit acte de résistance d'une amie qui m'est chère et que je souhaitais partager avec vous (avec son consentement of course) parce que ses mots, si bien choisis, son ton, aimant malgré tout, méritent le plus grand respect et je doute que le destinatatire de sa missive en soit capable.

 

"Bonjour, Dominique.

Je vous remercie encore du dîner dans le cadre magnifique de ce restaurant de La Baule.
Je voulais, avant d'être happée par le rythme de l'année scolaire, sortir du silence et du malaise qui m'ont empêchée de pleinement le savourer. J'ai craint, lors du dîner  chez vous de dimanche soir, de vous froisser et surtout de froisser Gonzague en réagissant à vos propos, d'autant que Gonzague y a réagi lui-même, j'ai craint de mal m'exprimer, de m'emporter, de ne pas trouver des mots à la fois explicites et aimants, mais je regrette cette crainte et ce silence, plus dangereux pour les relations, je pense, que l'expression, même maladroite.
J'ai été surprise et consternée par vos propos sur votre patron, qui semblaient refléter des clichés faux et nauséabonds sur les juifs, ces caricatures qui ont débouché sur la piètre attitude de la France durant l'Occupation. Tout le monde, tous les historiens savent que la proportion de juifs pauvres et riches (les ´gros juifs', peut-être, que vous évoquiez) est sensiblement la même que pour le reste de la population, et si certains ont su s'enrichir à travers le commerce, mais aussi l'artisanat, c'est essentiellement, comme vous le lirez n'importe où, pour des raisons historiques, parce que pendant longtemps et dans de nombreux pays, tout autre emploi leur était interdit, parce que la persécution développe aussi les ressources d'intelligence et de capacité à survivre.
Il n'y a pas non plus de "caractère juif", pas plus qu'il n'y a un seul et unique caractère chrétien. Parmi les traits communs, on pourrait relever le goût de l'étude lié à la pratique et au commentaire permanent de la Torah, et quelques autres caractéristiques liées à la pratique d'une même religion, comme pour les chrétiens. Que votre chef ait été un type tordu, c'est probable, mais ce n'est pas en raison de son appartenance au peuple juif, un peuple sans unité, disséminé dans tous les pays du monde. Votre chef partage, comme nous tous, l'insuffisance attachée à la condition humaine, l'universelle méchanceté répandue tout autant, en chacun de nous, que la disposition à faire le bien.
Je regrette que vous, un homme éduqué, croyant dans une religion qui affirme la fraternité de tous les hommes, vous laissiez aller à la facilité d'un antisémitisme vieux comme le monde et indigne de l'ouverture et de l'intelligence que vos merveillleux enfants et petits-enfants professent. On a tous nos idées reçues, nos ignorances, personne n'échappe à la règle, mais ce stéréotype a eu des conséquences historiques si ravageuses qu'on ne peut plus, je crois, le colporter encore sans le soumettre à un examen critique, sans quoi on s'expose soi-même à être catalogué d'une manière déplaisante. Par ailleurs, mon grand-père est juif, mon frère est juif, vous le savez bien, et vos remarques m'ont attristée d'une manière toute personnelle. Je ne pouvais pas ne pas réagir à un moment ou à un autre. Je préfère le faire ainsi, par écrit et seulement entre vous et moi, que publiquement. Je suis,´comme votre chef, comme vous,´comme chacun d'entre nous, soumise à la tension entre le bien et le mal, et c'est sans arrogance aucune que je vous écris, me sachant bien imparfaite et la proie moi aussi de nombreux aveuglements. C'est juste que ce silence me pesait et que je sais pouvoir trouver chez vous un lecteur compréhensif, le grand-père de mes enfants que je respecte et dont je souhaite qu'il leur transmette ce qu'il a de meilleur. 
Je vous embrasse,
Barbara"

*****

Voilà, nous sommes en août 2015. Chaque jour, lutter pour que ne s'installe pas la bêtise. Et comme le disait Einstein "Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire".

Sur ce, je vous souhaite une délicieuse rentrée.

3 août 2015

On dirait.

Le Sud.

Après des années à tenter de l'oublier, je le retrouve avec volupté.
Et avec lui, mes racines.
Et cette chaleur que je ne supporte nulle part ailleurs.

Comment se sont passées mes vacances ?
Bien avec ses hauts et ses bas.
Les pépettes ont chacune était malade.
Parfaite égalité.
Ma peau a bruni.
Mes cheveux m'ont servi de terrain d'expériences.
J'ai réussi à réduire de plus de 50 % ma consommation de chocolat.
(Hip hip hip.... hourra)
En une nuit, la méditerranée a perdu 10 degrés.
(Arthur Miller en a perdu 20 en rentrant sur Paris dimanche)
Les 15 jours à 3 générations se sont finalement réduits à 5
et j'en remercie Dieu.
5 c'est largement suffisant.
J'ai vécu avec 3 maillots, une robe, une jupe, un tee-shirt.
Et mes tongs.
N'en déplaise à je ne sais plus quelle hit-girl qui
disait ne pas supporter le bruit des tongs.
Moi je trouve que c'est comme le chant des cigales,
ça sent les vacances.
Les vraies. Dans le Sud.

Holidays, part 1.

16 juillet 2015

Melting pot d'été

Après les aurevoirs aux maîtresses (et les chagrins qui vont avec), il y a eu l'aurevoir à notre pédiatre, et le pincement au coeur ressenti en refermant la porte sur cette femme qui à chacune de mes visites trouvait les mots pour me rassurer.
Ensuite, les vacances ont commencé.

Chez nous, Dalida égrenne ses mélodies au grand dam d'Arthur Miller.
♫  ♪  Laissez-moi danser laissez-moi
Laissez-moi danser chanter en liberté tout l'été
Laissez-moi danser laissez-moi
Aller jusqu'au bout du rêve ♫  ♪  ♬

J'ai envoyé mon mailing estival à mes clients, comme chaque année.
J'aime ce rendez-vous qui se fait dans la detente et la bonne humeur.

Les filles acceptent le centre de loisirs sans problème même si le service de cars mis en place par la Mairie me pose lui problème. Cars dans un état lamentable, chauffeur en retard...
J'ai téléphoné pour remonter l'info et pris la décision de ne pas autoriser les sorties en bus.
Veiller. Sans cesse. Car les enfants sont tellement sans défense. Innocents. Je comprends mieux d'ailleurs l'expression "être bon enfant".

Cet été, il y aura de la lecture : Soumission (qu'on ne présente plus), La fille du train (excellentissime paraît-il), Le Livre de Joe (ah Tropper, quelle découverte enchanteresse). Il n'y aura pas Vargas car j'ai entendu qu'elle avait un peu trop fumé la moquette pour les dernières aventures d'Adamsberg et je n'aime pas les histoires trop farfelues.

Il y aura aussi 3 générations réunies sous le même toit pendant 15 jours. Folie de ma part ? Je me demande si je n'ai pas été un peu trop ambitieuse sur ce coup-là.

Hier, il y a eu un diner sur les toits de Paris en présence d'amis partis depuis 3 ans au bout du monde et qui envisagent leur retour parisien pour l'année prochaine et de cela je me réjouis. De belles personnes.

Un autre qui me confie, le we dernier, son désir de quitter Paris et qui même si son plan new yorkais échoue veut partir "ailleurs". Trop d'impôt, trop d'insécurité, trop de saleté ici. L'herbe est-elle plus verte ailleurs ? Lui, le globe-trotter effréné, sait mieux que moi répondre à cette question mais je nous trouve, français, parisiens, quand même très chanceux. Et Dieu sait que j'exècre la saleté et l'incivilité de certains.

Je me laisse bercer. L'été est là. Les vacances s'esquissent.

♫  ♪  Laissez-moi danser laissez-moi
Laissez-moi danser chanter en liberté tout l'été
Laissez-moi danser laissez-moi
Aller jusqu'au bout du rêve ♫  ♪  ♬

Bel été à vous !

PS : Et je ne veux pas que Julio Iglésias meure un jour. Même si Arno chante divinement bien "Vous les femmes".

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30 juin 2015

Emotions

margaux5ans

Donc, ma seconde pépette a eu 5 ans. Demain, déjà deux mains pour compter.

C'était hier. Et pourtant c'était dans une autre vie, si lointaine. J'ai connu en 5 ans plus d'émotions qu'en toute ma vie. La stupeur d'abord de découvrir cette ligne rouge (ou bleue je ne sais plus). La peur ensuite. Parce que mon 6ème sens me disait combien ça allait être difficile (oui ce 6ème sens que ma belle-famille a nié en s'étonnant de ma réaction, en me disant "tu verras au jour le jour"), parce que deux accouchements en moins de 18 mois, c'est difficile pour le corps, parce qu'être maman d'enfants d'âge rapproché c'est difficile, parce qu'être maman à l'approche de la quarantaine, c'est difficile, parce que dans mon cas, celui d'une fille née d'une mère déconnectée de la maternité, c'était déjà difficile d'être maman. Alors, puissance deux, c'était pour moi l'Hymalaya et je n'avais pas envie de cette escalade.

Maintenant, 5 ans après, je crois que je serais enfin une super bonne maman pour les premières années. Je saurais savourer. Prendre le temps. Amener mon enfant au monde. L'éveiller. Le mener sur le chemin. L'accompagner avec moins d'angoisses, de craintes, de fissures.

Mes filles n'ont pas eu cette chance-là. Elles ont écopé d'une "maman-prototype".

Hier, une maman m'a demandé une service parce que je suis, m'a t-elle-dit, "une maman réactive et attentive". Je crois que c'est la première fois, en dehors de mon cercle d'intimes-très-intimes-qui-ne-me-veulentque-que-du-bien, que mon rôle de maman est qualifié avec bienveillance. Alors certes, je suis TROP réactive et TROP attentive, mais quand même, des mots positifs ont été posés sur me rôle de maman et cela m'a fait du bien.

Pour continuer dans la série des émotions, il y a maintenant, de plus en plus souvent, la joie. Mais avant il y a eu beaucoup de colère. Contre ceux qui auraient pu nous aider mais ne l'ont pas fait. La tristesse qu'apporte la fatigue qui englue, qui submerge, qui envahit, qui isole. Et puis, maintenant, il y a la fierté. Quand je regarde ce que j'ai réussi. Ce que nous avons réussi Arthur Miller et moi. Et croyez-moi, ma pudeur me fera juste écrire que cela a été difficile.

Mais voilà, 5 ans après, je sais faire des gâteaux Hello Kitty (merci la blogosphère), gonfler 20 ballons sans être essoufflée, improviser un gâteau d'anniversaire avec 5 4 macarons et 5 bougies recyclées. J'apprends à innover, j'apprends à lâcher du leste.

Je suis la maman de deux petites filles de 6 et 5 ans et quel bonheur de les entendre rire ensemble, se raconter leur rêve ("et tu sais quoi ?! moi hier j'ai rêvé que je faisais une bataille de boules de neige avec Olaf et..."), de voir naître leur complicité quand la rigidité parentale prend le dessus, de s'étonner de leur perpétuel goût du jeu (deux gobelets, une bassine d'eau et hop, la créativité fait le reste), d'être surprise par leur sens de l'humour.

Désolée pour ce billet fleuve mais la fin de l'année me rend toujours nostalgique, à fleur de peau. A regarder derrière et déjà demain. A deux mains maintenant.

28 juin 2015

Humeur

Il y a des anecdotes qu'on lit dans les magazines et qui nous font bien poiler. Et puis quand ça arrive dans la vraie vie, on rit aussi mais un peu jaune. Alors voilà, pour vous, comme dans un magazine, quelques anecdotes de parents (dont les enfants étaient invités à un atelier créatif organisé dans une boutique du quartier puis à un goûter à la maison pour fêter les 5 ans de ma petite) :

# Le parent 1 qui arrive avec une demi-heure de retard au goûter d'anniversaire et qui comme par un fait étrange - le système des vases communiquants ? - arrive aussi avec une demi-heure de retard pour le récupérer sans aucun accord verbal entre lui et moi n'ait été échangé.

# Le parent 2 qui, ayant demandé une dérogation d'une demi-heure pour venir chercher son enfant un peu plus tard que les autres parents sous prétexte que son autre enfant termine son spectacle de théatre/danse/compet de ski/sandales d'été à aller acheter en soldes, se croit permis de déposer une demi-heure plus tôt son enfant à la boutique où se déroule l'atelier créatif sans bien sûr m'en avoir informée. Bref, le parent qui prend le monde extérieur pour un immense Club Privé de baby-sitters.

# Le parent 3 qui a confirmé à plusieurs reprises la présence de son enfant pour l'anniversaire de 14h30 à 17h30 mais qui, le jour-même, m'envoie un texto pour m'avertir d'un "léger retard" qui finalement se transformera en "big retard" (sans autre texto) puisque papa et enfant ne se pointèrent qu'à 16h20 (à la maison donc pour cause d'atelier créatif fini - et payé par votre dévouée servante compte tenu du nombre d'enfants confirmé la veille à 7 et non 6... disons que pour positiver je me suis dit que la demi-heure de baby-sitting imposée à la boutique par parent 2 était ainsi "rémunérée"), sans bien sûr un mot d'excuse. Je peux vous dire que lui je lui ai fait répéter l'heure de fin du goûter en lui faisant comprendre qu'il ne lui restait plus qu'à faire un tour dans le quartier vu que le goûter se finissait dans une heure.

Bien sûr il vaut mieux en rire et se détendre le soir en surfant sur le net en visitant des sites hautement intellectuels. D'où la pensé que je voulais partager avec vous à la découverte de ce visuel de cette Kim Kardashian au QI certainement aussi vide que son popotin est plein - le système des vases communiquants a là aussi encore frappé.

22 juin 2015

A quatre ? Non à Troyes.

orient

Je les aime bien nos "week-end escapades", où nous dormons ensemble sur un même niveau. Vous et nous à côté. Chez nous, à Paris, ça n'a l'air de rien, mais de dormir vous en haut, nous en bas, ça me perturbe.
Et puis, lors de ces "week-end escapades", vos émerveillements m'enchantent.
Du Prozac naturel à forte dose.

Avec vos yeux, guetter une girafe dans ce champs de blé qui ressemble à la savane.
Se réjouir d'une aire de jeux pour enfants même laissée à l'abandon.

Aller à Troyes à quatre ? Alors nous irons à Sète !
Ben non, puisque Sète est dans le sud, c'est trop loin.
Mais si maman, trois + quatre = égal 7, donc nous irons à 7 !
Rire à quatre, à gorge déployée.

Cette année, il y a eu la Baie de Somme, puis Mickey.
Hier il y a eu le Lac d'Orient et j'espère que notre découverte du monde de la France va continuer.
Ensemble. Longtemps. Souvent.

Se tricoter des souvenirs qui nous tiendront chaud quand il fera froid.

{Enterrer la semaine dernière en pensée - et encore - un des acteurs de mes rares souvenirs d'enfance heureux}
{Cette semaine, participer au petit-déjeuner de l'école mardi, fêter tes 5 ans et nos 11 ans de mariage jeudi, préparer le gâteau pour la maîtresse vendredi, être ici et là en même temps pour aider ma grande à souffler les 7 bougies de sa grande amie samedi tout en accueillant les copines de ma "petite". L'énergie de la vie continue grâce à vou,s mes filles, mes plus solides fondations avec Arthur Miller}

11 juin 2015

Appat rance

printemps

Je me demandais ce matin quand donc le soucis de mon apparence allait-elle disparaître ? Ce n'est pas tant le regard des autres qui me pèse. Je suis capable de me rendre à l'école en jogging déposer les filles si après je dois enchaîner par un cours de gym alors que ma mère était incapable de pousser la porte d'une boutique Sonia Rykiel si elle n'était pas habiller en Sonia Rykiel. Je reviens donc de loin.

Je me moque de ce que pensent les autres de mon apparence même si cela n'exlut pas que certaines pensées peuvent me peiner si elles sont purement méchantes. Mais de me savoir entourée/regardée/jugée par d'autres ne me limite jamais dans ma façon de me présenter ni dans le choix de mon apparence : coiffure, maquillage, choix vestimentaires.

En revanche, il y a un truc qui me pèse et ne me quitte jamais : mon propre regard implacable sur ce qui a été et n'est plus, ce qui est et n'était pas avant. Cette chaire là. Et là aussi. Qui fait que ma robe (mon jean mon tee-shirt mon pantalon) ne tombe plus comme avant et me donne l'impression que tous mes vêtements ont retréci.
Ces traits sévères qui dessinent un visage que je ne reconais pas.
Ces petits vaisseaux éclatés sur mes jambes.
Cette peau parfois si sèche et si ridée sur mes mains, mes doigts.

Problèmes de riche à l'abri dans son cocon occidental. Certes.

Mais quand donc ce souci va me quitter ?
Ce jugmenent si sévère s'adoucir ?
Cette acuité constante perdre en intensité ?

J'imagine qu'il doit être question d'acceptation de soi.Mais je reste bloquée.

Des idées ?

4 juin 2015

Pensées de 14h16

{C'est la vue de mon bureau. Et je l'aime.}

Mes RV du jeudi me bousculent. Il va bien falloir que je m'attaque à ce gendarme qui me suit comme une ombre et prend le pouvoir insidieusement sur ma vie. Oui, il va bien falloir parce qu'à trop lui laisser de place il me fait me fourvoyer et les impasses que je choisis pensant avoir trouvé une voie royale pour une paix royale sont finalement animées par les mêmes casseroles que je me trimballe depuis des années (et au fond se trouve le mur). Du pain sur la planche donc.

Visionné hier La Chambre du Fils. Coup de poing émotionnel. Vous savez, de ceux qui vont droit au but, sans chichi, sans manière. Foudroyant de justesse, d'élégance. J'ai aimé ce couple, leur amour, leur complicité, j'ai aimé la famille qu'ils ont su créer, j'ai accompagné de mon impuissance leur deuil et leurs faiblesses, hypnoptisée par la simplicité et la justesse de ce qu'a su créer et filmer Nanni Moretti.

Je sais pas vous mais moi je n'en peux plus de cette famille de Kardashian. Leurs grosses fesses. Leur changement de sexe. Leur vi(d)e. J'en peux plus de cette époque qui fabrique de la célébrité à partir de rien. En revanche ma sensibilité est touchée quand j'apprends la rupture de notre "jeune" BB et de BB qui donc ne feront pas de BB ensemble (je suis au taquet). Mouglalis je l'ai jamais aimée. Surtout depuis depuis l'affiche d'elle tenant un bébé et un flingue.
Fin de l'épisode cancans.

La frénésie de juin s'est abattue sur nous. Mais cette année a priori nous devrions être épargnés de l'accident de voiture de mes parents qui aurait pu leur être mortel sur l'autoroute et de la mise sans dessus dessous de notre appartement pour cause de "repeinturage" intégrale. Relax donc. Et pourtant dans ma tête ça tangue. A la rentrée prochaine, les filles iront dans deux écoles différents aux timings, eux similaires : 8h30-8h40 et 16h30-16h40. Il me reste l'été pour trouver la formule de la potion magique qui me donnera accès au don d'ubiquité.

Ou sinon je vole. Louane sort de ce corps.

29 mai 2015

Alors qu'Aurélie Dupont quittait l'Opéra...

On va pas en faire un fromage mais pour la première fois mes deux filles ne seront pas réunies pour un de leur anniversaire, la grande ayant ce même jour un anniversaire entre copines (auquel elle préfère assister et cela me rassure plutôt comme arbitrage).

Non, je vais pas en faire un fromage mais quand même ça me remue. Bon ok je suis facilement remuée.

Avec leurs 17 mois d'écart, elles sont "potes", complices, naviguant dans la même sphère de connaissances, la grande initiant la petite, la petite apportant son grain de folie à son aînée.

Je les entends rire, rire, rire et je crois que c'est cela ma meilleure récompense (et aussi quand j'entends un spontané "bonjour madame" tonitruant dans une boutique, ce qui a dû péniblement arriver 2 fois à ce jour).

Mais je n'en oublie pas qu'elles sont deux, ayant droit chacune à leur territoire. Alors certes bien souvent je faillis, les considérant comme une seule entité mais cette année, pour leur activité, mon intuition m'a dicté de leur offrir à chacune un cours de danse différent (mon côté pratique, quant à lui, ne s'est toujours pas remis de cette hérésie organisationnelle). Donc la semaine dernière ce fut non pas un spectacle mais deux spectacles de danse auxquels nous avons assisté.

Car chacune méritait son quart d'heure de célébrité warholien.

Commence déjà le casse-tête des activités pour l'année prochaine. Et je ne vous cache pas que ma logique organisationnelle se rebelle fortement contre mon intuition.
Vous faîtes comment vous avec plusieurs enfants ?

20 mai 2015

L'envers du Paradis

Mon aînée a le chic entre la poire et le fromage ou le matin au réveil, lendemain de sortie parentale arrosées, avant même d'avoir eu le temps d'avaler mon premier café, et TOUJOURS en l'absence d'Arthur Miller, pour me poser des questions, comment dire... sans vraies réponses. De celles dont la réponse dépend forcément de celui qui y répond. D'où la légère pression pour ne pas se louper dans le choix des mots.

Aujourd'hui donc mecredi, lors de notre hebdomadaire déjeuner entre filles, alors que nous papotions tranquillement Elisa balance un innocent "Dis maman c'est quoi le Paradis ?".

Je scanne donc mes neuronnes pour savoir quelle direction prendre.

Première direction : Le paradis, c'est un endroit où on se sent très bien, où tout est parfait. C'est d'ailleurs une expression "Je suis au paradis !".

Mais ne serait-ce pas lâche de me contenter de cette seule direction (surtout avec les cours d'éveil à la Foi que je leur "impose" depuis septembre) ? Deuxième scan donc de mes neuronnes pour savoir quels mots employer. Pas de grande illumination. Je me jette donc à l'eau, moi la "catholique sur roulettes*".

Deuxième direction : "Dans la religion catholique ma Fille, tous les morts vont au Paradis auprès de Dieu, retrouver tous ceux qu'ils ont aimés et qui sont déjà morts."

Je continue de pédaler ou je m'arrête ? Pas le temps de cogiter longtemps que j'entends un ingénu :

"Mais maman être mort c'est pas le Paradis pourtant ?!"

Ben écoute, je vais demander à mon Papy. Allo ?

Well well well. Il semblerait que j'ai merdé.

* Copyright d'une journaliste de L'Express : expression qui désigne les catholique qui rentrent 3 fois dans leur vie dans une église : portés par les roues de leur berceau pour leur baptême, en Cadillac le jour de leur mariage et en corbillard pour leur enterrement.

 

 

30 avril 2015

NPAI

Pour la première fois, cette nuit, mon grand-père était "au-dessus", à Paris, à Vernet, à Perpignan, partout.

Lui qui depuis de nombreux mois n'arrivait plus à monter les escaliers d'un étage sans aide a pris hier un aller simple pour le ciel, et il s'y est rendu tout seul.
Oui, il est mort tout seul.
Quand l'infirmière est passée, il était vivant, au passage de la femme de ménage, une heure après, il était mort. Ma grand-mère, quant à elle, toujours en bas, j'imagine dans le même fauteuil, ne s'est rendu compte de rien (aujourd'hui non plus d'ailleurs).
Rien n'est plus certain que notre mort à tous et pourtant toujours cette même difficulté à préparer sa fin de vie.
Je crois que la Palme d'or leur revient.

Je me suis accordée la liberté d'aller ou pas à l'enterrement.
Ma grand-mère ne me reconnaitra certainement pas. En tout cas, j'ai la certitude que moi je ne la reconnaitrai pas. Je l'ai aimée très fort. Le réconfort dans ma jeunesse c'est elle qui me le donnait.
Puis tout s'est délité et rien n'a été fait comme il fallait.
Toujours cette même maison aux trois étages, trop grande, trop vielle, devenue avec le temps insalubre. La santé se détériorant. Les enfants pris en otage de cette situation. Le chantage. Personne pour prendre une décision courageuse. Personne pour se montrer raisonnable. Des héritages. Des histoires. Des tensions. Des secrets. Le tout arômatisé à la sauce nauséabonde des nons dits et des jalousies.
Grande famille de 4 enfants nés pendant et après la guerre dans laquelle les enfants ne parlaient pas à table, dans la maison de l'arrière grand-mère paternelle, qui l'a toujours occupée jusqu'à sa mort, volant à ma grand-mère le plaisir de vivre chez elle.


J'ai fui.
Estimant que j'aurais mon lot de sordide en temps voulu avec la fin de vie de mes propres parents.

Alors, y aller ou pas ?

J'ai pris la décision d'y aller. En ouvrant le placard de la cuisine pour préparer le diner des filles, je me suis souvenu des grandes tablées de mon enfance, présidée par mon grand-père, avec à sa gauche sa mère, à sa droite, sa femme. Et puis, en sortant les pates du placard, les larmes ont coulé au souvenir de la soupe aux vermicelles ou petites pates en forme de lettre qui inaugurait presque tous les repas que j'ai pris chez eux, dans ce cocon où enfin on me voyait, un peu.

24 avril 2015

Quelques jours sans elles

Chapi Chapo me manquent.
Vivement dimanche qu'Arthur Miller revienne avec elles.
Même si ces quelques jours - en amoureux - sans elles étaient,
comment dire... merveilleux de calme,
l'idée de les retrouver
est tout aussi merveilleuse.

Mais quel bonheur quand même ce silence,
cette liberté de ne rien faire,
ou au contraire de ne faire que ce que l'on décide,
sans avoir à réfléchir si c'est adapté/facile/possible
avec deux Chapi Chapo de 4,5 et 6 ans.
Quel repos de ne pas avoir à expliquer le monde
dès 7h du matin, de ne pas avoir à trouver des réponses
à 10000 questions à l'heure.

Juste regarder le monde.
Sans forcément comprendre.
Ni expliquer.
Tant pis si on ne sait pas.
Juste écouter le silence.
Ou le rugissemnt de l'Océan.

Et vous vos vacances, c'était comment :
calme ou tempête ?

14 avril 2015

7 ans

Je me souviens et cela me semble si loin, déjà.
Le 14 avril 2008.
Forts de notre amour, affaiblis par les échecs, accompagnés par la médecine, nous avons réussi la plus belle des rencontres. Un peu de ton papa, un peu de moi, un peu de la magie de la vie, et tu étais créée pour rejoindre mon ventre le 17 avril. Et ne plus le quitter jusqu'au 12 janvier de l'année suivante.
Neuf mois pleins de toi. Cette photo illustre tes neuf mois hors de mon ventre. Quelques jours encore à trois, avant que la vie ne nous montre à quel point elle peut être joueuse.

Que suis-je devenue en 7 ans ? Qu'ai-je perdu de moi ? Retrouvé ? Appris ? De toi, tout. J'ai tout appris de toi. Mes premiers pas de maman, c'est toi qui me les a offerts. Mes premières fiertés, c'est toi. Mes premières vraies noyades au fond de la détresse et de la fatigue, c'est toi aussi. La vie, la vraie, c'est depuis toi. En tout cas celle que j'espérais et voulais connaître. La vie de maman, celle qui confine aux limites.
Mes premiers vrais rateaux, c'est toi aussi.
Mais ça ne me gêne pas, tant que tu sais que tout ce que je fais, même mal, est sous-tendu par l'amour. Enfin, j'espère que tu le sais, que tu le sens. Et si un jour tu en doutes, je l'écris ici, pour que tu t'en souviennes.
Je t'aime ma fille. Depuis des années, et plus encore.

Edit du lendemain : avant que canalblog de merdoie hier, je voulais vous faire partager une nouvelle qui dans un premier temps m'a totalement réjouie : le consentement par défaut des dons d'organe. Puis, en cherchant à vous mettre un lien, j'ai lu plusieurs articles et constaté à quel point cet amendement était violemment perçu. Je peux comprendre. Mais pour moi, cela reste une excellente nouvelle. Priorité à la vie.

Edit suivant : (j'en profite au cas où Canalblog ferait encore des siennes) Il y a eu une autre nouvelle qui m'a réjouie hier. Arf mais je m'en souviens plus. Là c'est moi qui merdoie. Bon, du coup cela me permet de faire un clin d'oeil à Arthur Miller (qui de toute façon ne lit plus ce blog mais sait-on jamais) et qui n'en peut plus de ma nouvelle addiction au "bien manger" et de ma volonté de manger moins de gluten.

9 avril 2015

Un brin de temps

Enfin un peu de soleil. Mais comme si la vie se calquait à ma vision relativement pessimiste des choses on ne peut profiter du soleil parisien qu'avec son corollaire dont on se passerait bien : la pollution. Well well wee.
Et que fait le gouvernement ? Rien. Well well well.

Elisa a une dent de lait qui bouge. Deux en fait. Est-ce à dire que bientôt mon bébé aura son magnifique visage barré par un sourire édenté ? Est-ce à dire que bientôt ce même bébé aura des dents définitives ? Est-ce à dire que bientôt mon bébé vieillira lui aussi à la place de grandir ? Well well well.

Avec le soleil, la perspective de tenues plus légères. Et là mon moral s'assombrit. Où est passée ma taille de guêpe ? Je n'en ai jamais eu certes mais il fut un temps où ma taille était bien dessinée, adaptée au pantalon ou jupe que je choissisais de porter et même que je pouvais glisser un tee-shirt tout en respirant normalement et sans avoir à rougir de ce trop de peau qui déborde. ça me mine. Problème de riche. Surconsommation.

Vous connaissez les MOOCS ? Je suis celui intitulé "Aliments et santé". Oui ça m'obsède un tantinet en ce moment la nourriture. Mais au moins je me cultive.

Etre maman c'est voir chaque jour une parcelle de son enfant mourir. C'est pessimiste comme vision de la maternité mais c'est tellement vrai, qui pourrait prétendre le contraire ? Je regarde des photos d'il y a, quoi ? deux ans et là où il y a avait des visages poupons se dessine déjà l'ébauche de ceux de jeunes filles, aux traits personnels marqués.

Le boulot ça roule. Quelle satisfaction. Mais freelance, ça roule un mois et après ? Ben ensuite, c'est l'inconnu.

Une amie m'a offert l'autobiographie posthume de Françoise Giroud. Histoire d'une femme libre. Avant, il y a eu Nos vies romancées d'Arnaud Cathrine qui m'a donné envie de découvrir Fritz Zorn et son Mars. Puis il y a aura Les Années d'Annie Ernaux. Nourritures de l'âme à consommer sans modération.

Le Kenya touché par les intégristes que l'on ne peut même pas qualifier de fous sans insulter les vrais fous des asiles.
TV5 monde aussi.
La guerre continue.

17 mars 2015

Ma MM à Moi du 15 Mars

Et puis j'ai eu 43 ans.
S'offrir la liberté de filer à l'anglaise au cinéma au lieu d'aller au théatre voir une pièce que je n'avais absolument pas envie de voir malgré les places offertes pour mon anniversaire.
Découvrir une nouveau restau. Un peu cher pour ce qui se trouve dans l'assiette mais au décor original. Et surtout un sens du recevoir classe, savoir accompagner le dessert et sa bougie par une coupe de champagne surprise offerte par la maison, ça ça me plait. Oui, j'ai ce défaut qui insupporte ma belle-famille pour qui les anniversaire sont des jours tristes : moi j'aime les anniversaires, j'aime qu'on me fête le jour J, parce que je suis heureuse d'être vivante et d'avoir le privilège de fêter un an de plus. Certains ne l'ont plus.

Et puis j'ai eu 43 ans.
La chanson de mes filles. Leurs cadeaux originaux, home made. Des tasses peintes, des chefs d'oeuvre colorés.
Des pensées d'amies qui me connaissent bien. M'écrivent des mots qui me font du bien, m'envoient des clin d'oeil qui me font sourire.
Et comme par magie une photo est arrivée chez moi.

Comment tu nous trouves mon Arthur Miller ? On est pas mal, hein ?
(Merci pour cette douce folie raisonnable :)

10 mars 2015

Quand je m'écris à vous

Sinon rien à voir mais en attendant le printemps on a prévu d'aller faire un petit coucou à Mickey (et Minnie, ne soyons pas misogyne).

Des recomandations, idées, suggestions pour que ça se passe au mieux pour des enfants de 4,5 et 6 ans (et des parents de 42 et 43 ans) ?

Merci.

ps : Miss Zen tu es dispensée de devoir puisque tu as déjà rendu ta copie.

3 mars 2015

Blanc c'est blanc

Pour la première fois je me suis retrouvée à 14h dans la chambre, solitaire et désoeuvrée, mes deux filles occupées, ailleurs.

Plus de sieste.

L'année dernière je servais à te veiller pendant ta sieste, pendant qu'Elisa skiait ou faisait des batailles de boules de neige. Cette année, l'attrait du Club enfant était bien plus fort.

J'aurais pu aller skier avec Arthur Miller, mais l'effort du matin laissait encore mes jambes et mes mains tremblantes.

Le ski et moi, c'est une longue histoire de haine. Mes parents, en amoureux, à Courchevel, moi, dans les Pyrénées, délestée dans un Home d'enfant (c'est comme cela que ça s'appelait à l'époque) où chaque soir je cachais me pleurs et comptais les jours qui restaitent avant que mes grands-parents ne viennent me récupérer (pas foux mes parents, ils confiaient à d'autres le spectacle de leur fille en pleurs avec ses énormes après-skis aux pieds et sa petite valise contenant 7 tenues).
Je voulais pas y aller et personne pour empêcher ces satanées "vacances", je tombais des tire-fesses et personne pour me rassurer, j'avais pipi et personne pour m'amener aux toilettes pendant les cours collectifs, je saignais du nez et personne pour me réconforter, j'avais honte de ma soeur, la bête noire des animateurs qui mettait une foire pas possible dans le dortoir, et personne pour m'expliquer que chaque enfant a sa façon pour exprimer son désarroi. Mauvais souvenirs inondés du sentiment d'abandon.

Depuis mes filles, et leur bonheur sur des skis, et grâce à Arthur Miller dont l'acharnement la volonté de fer pour nous transporter sur les hauteurs enneigées a su dépasser mes réticences, le ski et moi c'est différent. Disons que j'haine moins. J'aime presque.

Mais entendre un enfant pleurer au ski me reste insupportable.

20 février 2015

Leçon de vie

Combien excatement ? 365 * 6 + 31 + 8... bref, depuis sa naissance, beaucoup de soirées à lui donner une douche ou un bain et là, en quelques jours, formelle interdiction pour moi de rentrer dans la salle de bains parce qu'elle me fait-la-surprise-de-tout-faire-toute-seule-maman.

Well well well. Una ange passe. Et je vieillis. Et elle grandit. Leçon de vie à 42 ans.

Hier, pour faire plaisir à me seconde, une copine à goûter. Je savais que ça lui faisait très plaisir. D'ailleurs à peine arrivées à la maison, j'entends Margaux adresser à sa copine un "tiens je te donne cette baguette magique". Je ne bronche pas mais trouve quand même étonnant que Margaux dispose ainsi des jeux de la maison sans m'en parler au préalable. Bref. Les filles jouent. Puis les filles se disputent. La copine refuse de rendre la baguette. Margaux est en pleurs. Alors, ma fille, j'avais pas prévu si tôt de t'apprendre le poids/engagement des mots mais là va falloir y aller.

Expliquer. Tenir bon. Positiver. Câliner. Moucher. Caresser. Prendre dans les bras. Expliquer à nouveau. Différemment. Tenir bon. S'occuper aussi de la copine un peu impressionnée par la situation. Et regretter amèrement l'arrêt de la tétine.

Gros chagrin de Margaux. Longtemps. Avec de grosses larmes toutes rondes. On en a reparlé le soir avec Arthur Miller. On en a encore parlé ce matin car elle avait rêvé de la situation. "Non ta copine n'est pas méchante". "Non donner ne signifie pas prêter". "Oui donner c'est donner reprendre c'est voler". Oui la prochaine fois tu diras "tiens je te PRETE cette baguette magique". 

Leçon de vie à 4,5 ans. C'était dur. Je remercie la maman toute embêtée devant le gros chagrin de Margaux d'avoir respecté ma ligne de conduite et d'être repartie avec sa fille et la baguette.

Et après cette tempête et le calme retrouvé j'ai eu une envie folle d'écouter Nina Simone.

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SO... Le Journal du Chat aux 14 vies qui se prenait pour Marilyn Monroe
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